Les anciens racontent qu’à la saison des pluies, nommées hivernage, Yayème était cerné par des marigots reliés par des ruisseaux que remontaient beaucoup de beaux poissons des bolongs. Les yayémois péchaient à 5′ à pieds de leurs cases et cultivaient du riz en suffisance pour nourrir la famille toute l’année. Mais c’était jusque dans les années 70. Alors  il tombait plus de 1000 mm d’eau durant chaque hivernage. Chaque concession avait un puits où les femmes puisaient de l’eau douce toute l’année. L’évolution climatique est très défavorable. Il tombe maintenant moins de 350 mm d’eau annuellement . Cela réduit considérablement la culture du riz et significativement les récoltes de mil et d’arachide. L’impact le plus critique est que quasi tous les puits sont à sec ou devenu saumâtre par la remontée des nappes d’eau salées. Une petite minorité de familles peuvent payer l’eau du tuyau (nom donné localement à l’adduction d’eau). Mais la règle générale c’est que les femmes de 8 à 60 ans marchent jusqu’aux puits encore en eau douce le moins éloigné et rapportent de grosses bassines d’eau sur leur tête des centaines de mètre voir plus d’un kilomètre. Si les mamans ont quelques pièces en poche elles soulagent leurs douleurs en achetant un jerrican à un petit charretier. Lors de sa visite en mars 2018, Maurice avait constaté que la situation s’était encore dégradée.  Il ne reste que peu de puits situés en périphérie. Comme les petits charretiers ne trouvent plus d’eau dans des puits en brousse, dès 5h du matin ils puisent dans ces puits en périphérie. Quand les femmes arrivent ensuite, il n’y a plus d’eau. En concertation avec notre asso et avec des yayémois, Maurice avait fait re-creuser avec buse supplémentaire, 7 puits collectifs dans le village. CRISE de l’EAU à Yayéme le premier semestre 2019: plus du tout d’eau aux robinets depuis janvier. L’enquête officielle a établi de graves erreurs dans la conception de l’adduction d’eau: nombre de forages insuffisant et la canalisation principale est de diamètre 4 fois trop petit pour la région de Fimela et des îles du Sine Saloum (70000 habitants). Les travaux nécessiteront plusieurs milliards de cfa et dureront plus de 2 ans pour rétablir un débit acceptable. Notre priorité n°1 a donc été de recreuser des puits taris et d’en bâtir des nouveaux. En décembre avec des conseillers du village nous avons sélectionné 4 sites propices en périphérie du village qui sont désignés L1, L2, LD et LM dans la carte ci-dessous En janvier 2019 nous avons terminé les puits L1 au sud du village et L2 à l’ouest dans la forêt de palmiers rôniers. Ce dernier donne de l’eau douce non seulement aux porteuses d’eau et aux petits charretiers mais aussi aux familles et troupeaux des bergers peuhls. Nous continuons en mai avec le puits LD au nord en direction de Samba Diallo avec l’aide de l’Association Thuir Solidarité. Puis fut réalisé le puits LM  dit nouveau puits de la mission avec l’association SUBHANA-France. Nous tenons à signaler que des yayémoises se sont cotisées pour faire recreuser quelques puits et que notre référent Matar Basse a financé 2 surcreusements avec buses. En 2020 nous avons réalisé le puits L7 sur le chemin du « Grand Bamna » vers N’Dangane au sud. Et début 2021 nous construisons le puits L8 au nord ouest à coté d’un hameau de bergers peuhl privé d’électricité et d’adduction d’eau Nous avons mis en place une collecte internet pour participer à ce projet (les dons > 22 € peuvent être défiscalisés). « Des puits pour le village de Yayème au Sénégal ». Fabrication d’une buse   Mise en place de la buse au fond du puits Re-creusement du puits       Construction d’un puits L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est puits-creuser.jpg. 
  L9 mini-forage pour le jardin collectif Santhia Notre partenaire l’OP JEF-JAM de Yayème a créé en 2020 la ferme de maraichage Santhia à 2km à l’Ouest de Yayème. Avec ses 2 hectares clôturés elle devra permettre à 20 familles de cultiver des légumes. L’arrosage était basé sur 2 puits munis de pompes électriques alimentées par panneaux solaires.   Mais, dès la première saison sèche, très sollicités les 2 puits ont viré à une eau trop salée pour arroser les légumes. Ce qui condamnait les récoltes. L’OP JEG-JAM en mars 2021 a sollicité notre association l’Autan et l’Harmattan Yayème. D’un commun accord, nous avons fait appel à Jean Claude Dal Poz sourcier entrepreneur en mini forage. Il a détecté de l’eau douce et est venu avec son système de forage mi avril (financement 20% OP JEG-JAM 80% l’Autan et l’Harmattan Yayème.   Fin avril le maraichage peut reprendre grâce au forage L9 équipé de la pompe et des panneaux photo voltaïques. Le système remplit un bassin où les maraichères viennent remplir leurs arrosoirs.